Prochains concerts du Chœur de la Trinité
Felix Mendelssohn, Paulus
samedi 15 mars 2025 à 20h
dimanche 16 mars 2025 à 14h15
Église de la Trinité, Place d'Estienne d'Orves, Paris 9e
Rembrandt, L'Apôtre Paul, c. 1657
National Gallery of Arts, Washington D. C.
Felix Mendelssohn (1809-1847)
Lithographie de 1837 de Friedrich Jentzen
d'après une peinture de Theodor Hildebrandt.
Ihor Mostovoi, baryton
Kiup Lee, ténor
Yété Queiroz, alto
Anaïs Constans, soprano
Chœur de la Trinité
Orchestre Musici Europae
Direction Till Aly
Né à Hambourg en 1809, issu d’une famille juive aisée, artiste et cultivée installée à Berlin, Félix Mendelssohn fréquente avec ses sœurs et son frère la prestigieuse Singakademie. Enfant prodige, lumière du romantisme, musicien, chef d’orchestre, directeur musical, compositeur, Félix Mendelssohn aura, jusqu’à l’épuisement, mis ses talents au service de la musique et de l’humanité.
Admirateur de Bach et Haendel dont il dirigea maintes fois les œuvres, il préside les fêtes musicales rhénanes à Düsseldorf avant d’être nommé Kapellmeister du célèbre Gewandhaus de Leipzig en 1835.
Baptisé à l’âge de sept ans avec ses sœurs et son frère, Félix Mendelssohn, élevé dans la tradition réformée, est très attaché à ses racines juives, qu’il réunit dans Paulus avec la foi chrétienne qu’il a adoptée.
Présenté par le compositeur à Düsseldorf le dimanche de la Pentecôte 1836, Paulus rencontrera un très grand succès. Le texte, principalement basé sur les Actes des Apôtres, est le fruit des échanges entre Mendelssohn et le pasteur Schubring.
La première partie relate le martyre d’Étienne, compagnon des Apôtres, accusé de blasphème, dont on dépose les vêtements aux pieds de Saül, persécuteur des chrétiens. C’est la conversion de celui-ci sur la route de Damas qui achève cette première partie.
La deuxième partie nous fait suivre Saül devenu Paul, lui-même à son tour persécuté, qui doit quitter ses compagnons d’Éphèse pour retourner à Jérusalem affronter les grands prêtres.
Les récitatifs confiés aux solistes alternent avec des airs au style romantique, des chœurs de foule et d’action de grâce. La voix d’Étienne est confiée au ténor, celle de Saül/Paul au baryton tandis que la soprano tient la voix céleste. A l’instar des Passions de Bach, cinq chorals, tirés des cantiques luthériens du dimanche, élargissent la méditation et les louanges à l’assemblée.
Moins connu que son autre oratorio Elias, Paulus mérite largement l’admiration que lui portait son contemporain Robert Schumann : « Avec Paulus, Mendelssohn trouve un ton juste, une osmose entre texte et musique, une couleur indélébile de l’instrumentation et une manière parfaite de jouer avec toutes les formes ».